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L'autre modèle typologique: l'énnéagramme

  • Photo du rédacteur: Whizkid
    Whizkid
  • 11 août 2024
  • 7 min de lecture

Si vous cherchez à mieux comprendre l’espèce humaine, plus précisément les comportements humains, l'énnéagramme peut vous aider. Armé de cet outil vous allez comprendre le comportement d'une personne (ou le votre), être plus serein dans vos relations avec vos semblables et mieux vous connaître pour exploiter au maximum votre potentiel. Le présent article posera les bases de l'énnéagramme (il y a tant de choses à développer qu'il faut faire des choix ^^).


Introduction à l'énnéagramme



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L'énnéagramme est souvent représenté par une forme géométrique permettant de mieux comprendre le modèle ( Primo, il n'y a rien de mystique là-dedans. Secundo, même si des sectes l'on utilisé, ça ne veut pas dire qu'il est dangereux ou pseudoscientifique.) Il y a 9 énnéatypes principaux dans ce modèle, d'ailleurs énnéa veut dire 9 en grec.


L'énnéagramme part du principe que nous avons étés blessés dans notre enfance et que nous avons dus développer des mécanismes de défenses ( il y en a 9 au total, d’où les 9 énnéatypes ) pour survivre.


Aujourd’hui, nous continuons d’utiliser ce mécanisme au quotidien, le plus souvent inconsciemment. Le problème est que non seulement ces automatismes n’ont plus vraiment lieu d’être, mais en plus ils nous pourrissent l’existence à un degré variable selon l’épanouissement de la personne. L’ennéagramme a pour finalité de vous aider à reconnaître ce mécanisme afin de s’en affranchir.


Un type de l’ennéagramme (ennéatype) se construit de cette manière :


Pour échapper à une peur fondamentale (ce qui nous a traumatisés dans l'enfance), nous avons recours à une compulsion ( notre mécanisme principal de défense) qui nous conduit vers une fixation ( état dans lequel on se réfugie naturellement), nous amenant enfin à une passion ( notre principal défaut). L’objectif est de reconnaitre et dépasser sa peur fondamentale, afin de se libérer de sa compulsion, n’enclenchant plus le système menant droit vers sa passion.


Ceci fait, on parvient à lâcher son ego pour accéder à une qualité enfouie en nous : la vertu. Il s’agit de différencier ce qui constitue le cœur de son être (l’essence), du masque que l’on est habitué à porter pour s’adapter, face au monde et face à soi-même (l’ego).



Les 3 centres



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L'Ennéagramme part du principe que tout être humain dispose de trois « formes d'intelligence », qu'il appelle le centre instinctif, le centre émotionnel et le centre mental. Le mot centre est utilisé pour bien marquer que chacun de ces trois modes de fonctionnement a un rôle particulier et des objectifs propres.


Le centre instinctif assure notre survie physique et psychologique dans le présent. Pour ce faire, il compare le présent aux situations passées semblables et choisit d'agir ou non, de changer ou non. C'est le centre de notre énergie vitale, de nos actes spontanés, de notre coordination physique, de notre créativité dans l'action.


Le centre émotionnel s'intéresse à nos désirs et à nos besoins et à ceux des autres. Il se préoccupe de nos relations aux autres. A l'instar de nos émotions, il vit profondément dans l'instant.


Le centre mental est le lieu du raisonnement, des choix, des décisions, des plans et des projets. Il raisonne par analyse et synthèse à partir d'informations se voulant objectives. Il est orienté vers le futur.


Les trois centres sont relativement autonomes. Parfois, ils sont en accord les uns avec les autres ; parfois, ils sont en désaccord. Par exemple, on peut prendre une décision (centre mental) et ne pas réussir à la mettre en œuvre (centre instinctif) ; ou bien on peut sentir au fond de soi, un conflit entre le cœur (centre émotionnel) et la raison (centre mental).


Selon le modèle de l'Ennéagramme, nous avons tous tendance à préférer un des trois centres : nous l'utilisons plus souvent que les autres ; quand il est en conflit avec un autre centre, c'est lui qui l'emporte ; face à une situation nouvelle ou à un stress, c'est lui qui est mis en œuvre le premier.


Dans l'Ennéagramme, les types 8, 9 et 1 préfèrent le centre instinctif ; les points 2, 3 et 4 préfèrent le centre émotionnel ; les profils 5, 6 et 7 préfèrent le centre mental.





Les ailes



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Au fur et à mesure que nous avançons en âge, nous acquérons de l'expérience et notre personnalité devient plus complexe. Ce phénomène est décrit dans le modèle de l'Ennéagramme par le concept des ailes. Une aile est un des deux types situés de part et d'autre de notre profil de base dans l'Ennéagramme. Par exemple, le type 7 a pour ailes les profils 6 et 8.


De notre naissance à la fin de notre adolescence, nous exprimons principalement les caractéristiques de l'un des points de l'Ennéagramme, appelé type de base.


À l'adolescence ou vers le début de l'âge adulte, nous développons une première aile, ou aile principale, dont les caractéristiques s'ajoutent à celle de notre type. Elle peut être n'importe laquelle des deux ailes potentielles, selon les circonstances de la vie. Toute personne adulte possède une aile principale.


À mi-vie, parfois plus tôt, nous pouvons acquérir la deuxième aile, dite aile secondaire. Sa présence n'est pas systématique.


Ainsi, le fonctionnement normal de notre personnalité s'explique par un mélange des composantes de ces deux ou trois types. Selon les gens et les circonstances, l'influence de la ou des ailes peut être forte ou quasi inexistante. Cependant, l'influence des ailes reste toujours inférieure à celle du type de base.


Si vous vous intéressez à l'énnéagramme, vous êtes certainement tombés sur une sorte de code secret tel que celui-ci : 7w6. En réalité il indique qu'une personne a pour énnéatype principal le 7 et pour aile le 6. Le w est l'abréviation de wings (ailes en anglais).





L'intégration et la désintégration



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Selon notre état, nous pouvons adopter les traits positifs ou négatifs d’autres ennéatypes que notre base, que ce soit sur court ou long terme. Ces connexions à d’autres types sont nommées l’intégration (pour l’aspect positif) et la désintégration (pour l’aspect négatif). Chaque type s’intègre et se désintègre suivant les traits composant la figure de l’ennéagramme.


Le 1 s’intègre en 7 et se désintègre en 4.

Le 2 s’intègre en 4 et se désintègre en 8.

Le 3 s’intègre en 6 et se désintègre en 9.

Le 4 s’intègre en 1 et se désintègre en 2.

Le 5 s’intègre en 8 et se désintègre en 7.

Le 6 s’intègre en 9 et se désintègre en 3.

Le 7 s’intègre en 5 et se désintègre en 1.

Le 8 s’intègre en 2 et se désintègre en 5.

Le 9 s’intègre en 3 et se désintègre en 6.




Les Sous-types



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Chaque type comporte trois variantes appelées sous-types. Le sous-type est déterminé par notre instinct dominant, parmi l’instinct de conservation, l’instinct sexuel et l’instinct social. Cet instinct a pris une place plus importante que les autres après avoir été menacé durant nos jeunes années.


- L’instinct de conservation (aussi appelé « survie » et abrégé Sp pour « self-preservation ») : il pose la question « Vais-je survivre ? ». Le sous-type survie se focalise sur son état physique et ce qui interfère avec : il pense au contenu de ses placards (assez pleins d’avance ou non ?), il s’assure que son environnement est confortable (ma maison est solide, bien meublée ?) et il étudie le monde pour éviter de se faire surprendre… Il peut aussi être très attiré par l’argent, garantie d’une vie prospère. Il cherche à devenir plus résistant en vue de s’adapter, protège son territoire et ses biens, n’aime pas gaspiller ni se mettre en danger (ou au contraire, joue avec le feu dans le but d’accroître ses compétences de survie).  


L’instinct sexuel (aussi appelé « intimité » ou « tête-à-tête » et abrégé Sx) : il pose la question « Suis-je attirant ? » et gère les relations interpersonnelles, ainsi que la vitalité. En quête d'intensité, le sous-type sexuel espère prouver à son interlocuteur qu’il est digne d’intérêt (et pas forcément dans un cadre amoureux, c’est valable pour toute interaction). Cette mise en avant peut prendre de multiples facettes : être beau physiquement, avoir une personnalité riche et originale, être très compétent dans un domaine, etc. Certains sous-types sexuels (comme le 4 ou le 5) ne réservent cette démonstration qu’à une poignée d’interlocuteurs. C’est le plus compétitif des sous-types.


- L’instinct social (aussi appelé « grégaire » et abrégé So) : il pose la question « Suis-je intégré au groupe ? ». Il est important pour le sous-type social de faire partie d’une communauté. Il craint plus que les autres sous-types d’en être exclu, c’est pourquoi il a davantage tendance à se conformer aux normes (du moins, à agir pour faire plaisir aux autres). Dans certains cas, cette attitude peut provoquer un conflit entre son besoin d’intégration et son désir d’être lui-même. Attention, un sous-type social n’est pas forcément sociable ! Il peut demeurer dans l’ombre tout en étant préoccupé par le groupe et ce que ses membres pensent de lui.


Nous sommes typiquement gênés par notre instinct dominant : il se manifeste d’une façon archaïque (particulièrement en situation de stress) et peut nous entraîner dans divers excès. Si vous vous sentez d’emblée à l’aise avec l’une de ses descriptions, il ne s’agit probablement pas de votre instant dominant, mais plutôt du second instinct de votre hiérarchie. Le troisième instinct est, comme le premier, mal maîtrisé… mais contrairement à l'instinct dominant, dont la gestion nous obsède, on ne se préoccupe pas beaucoup de satisfaire celui-là. Par exemple : une personne de sous-type Sp va angoisser temps qu'elle ne sait pas ce qu'elle va manger, ou parce qu'elle n'a pas assez dormi et a peur d'être trop faible pour tenir la journée. Une personne qui réprime son instinct de conservation pourra avoir une mauvaise gestion de son alimentation et de son sommeil, mais n'en aura rien à cirer. Tout comme les ailes, l'instinct dominant peut être très visible ou à peine se démarquer des autres. Ça dépend des personnes. 


Une pseudoscience ?



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Comme le MBTI, l'énnéagramme est mal aimé des Saintes Autorités Scientifiques. D’après ces dernières, ils ne sont pas scientifiquement valides ( Au bûcher !) . Pour autant, cela ne veut pas dire que ces tests de personnalités sont déconnectés de la réalité scientifique. Pour le dire autrement, ces modèles typologiques ne sortent pas de nul part, ils sont basés sur l'observation de comportements humains. Observations qui ont permis de repérer des patterns et de créer le MBTI et l'énnéagramme.


Il est difficile d'identifier son type et son énnéatype du premier coup mais cela ne veut pas dire que ces modèles sont faux ( Un peu de patience et d'introspection, par pitié !) .


( Ayant déjà abordé le sujet dans un autre article, je ne vais pas y revenir dessus, pour ceux que ça intéresse RDV ici.) La notion de « tests scientifiquement valide » sera développé dans un article ultérieur ( Il s'agit d'un sujet aussi déconcertant qu'intéressant).

 
 
 

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